Antoine Deneriaz, champion multiple… et parrain de la promotion Rouge Légende 2024 !
En 2006, le fonceur de l'équipe de France remportait la victoire de sa vie, celle de la descente des Jeux Olympiques, en Italie. Une victoire construite progressivement pendant près de 30 ans sur les skis. Aujourd'hui, à travers ses différents engagements, il espère transmettre tout ce qui lui a été donné.
Il y a des victoires qui ont un goût particulier. Celle remportée par Antoine Deneriaz le 12 février 2006 a été une explosion de saveurs pour le descendeur français, lui qui était engagé depuis de longs mois dans une course contre-la-montre pour revenir de blessure et retrouver son niveau des saisons précédentes. « Début janvier 2005, je suis tombé aux Houches et je me suis arraché les ligaments croisés du genou. Ensuite, j'ai eu une longue période de rééducation et je ne suis revenu qu'à l'automne 2005 », retrace le Haut Savoyard.
« Quand je me suis blessé, je me suis dit que je serai champion olympique en 2006 et je me suis mis dans cette optique de travail. » Une persévérance qui paye puisque malgré un dossard défavorable, il remporte largement la course devant les cadors de la discipline.
« Quand je me suis blessé, je me suis dit que je serai champion olympique en 2006 et je me suis mis dans cette optique de travail. » Une persévérance qui paye puisque malgré un dossard défavorable, il remporte largement la course devant les cadors de la discipline.
Les flèches et les chamois comme premières courses !
Cet exploit trouve ses racines très loin dans le passé d'Antoine quand, haut comme trois pommes, il découvre le ski. « La personne qui a été la plus importante pour moi ça a été mon père, qui était moniteur à l'ESF de Morillon et entraîneur au ski-club de la station », se souvient-il. Durant ses jeunes années, il s'entraîne avec ses copains et participe à ses premières compétitions. « Toutes les semaines, on faisait les flèches et les chamois organisés par l'ESF, ça faisait partie de notre entraînement. » Il intègre ensuite le Team Grand Massif, suit une scolarité adaptée au haut niveau et est sélectionné en équipe de France à partir de 1995. « En décembre 1996, j'ai fait ma première Coupe du monde et je suis resté sur ce circuit jusqu'à la fin de ma carrière. » Après sept podiums internationaux et cette magnifique victoire olympique, il tire sa révérence en décembre 2007.
Des moniteurs qui fabriquaient ses piquets de slalom
Malgré tout cela, il n'a jamais oublié ceux qui étaient à ses côtés quand il a découvert la glisse. « Les entraîneurs qui m'ont suivi pendant mes années au ski-club de Morillon étaient tous moniteurs à l'ESF. Je me souviens par exemple qu'à l'époque, on utilisait des piquets en bois que certains moniteurs fabriquaient avec des noisetiers et les peignaient avant la saison. » S'il a ensuite bénéficié du soutien de toute la filière ski et notamment la Fédération française de ski (FFS), les « pulls rouges » sont restés importants pour sa réussite. « Pendant mes plus belles années, de 2002 à 2004, la FFS était en redressement judiciaire et certains de mes entraîneurs menaçaient quitter leur poste parce qu'ils n'étaient pas payés. C'est à ce moment que Gilles Chabert, qui étaient président du Syndicat national des moniteurs du ski français, a décidé que les ESF allaient prendre en charge ces salaires pour aider la FFS. Je ne l'oublierai jamais car sans ça, je n'aurais peut-être jamais remporté cette médaille d'or. »
Une expérience à transmettre
Désormais retraité du haut niveau, le champion olympique veut continuer de rendre au ski et à la glisse une partie de ce qu'ils lui ont offert. À travers sa marque de ski « Deneriaz » produits en Haute-Savoie ou en tant que conseiller régional, une fonction via laquelle il continue d’œuvrer pour la candidature des Alpes françaises aux Jeux olympiques de 2030. « J'essaye de redonner au sport ce que je peux de différentes manières. Ça peut être au travers de mes activités professionnelles, mais aussi de façon informelle auprès des jeunes skieurs ou des adultes qui les côtoient. » Tout en veillant à ne pas outrepasser ses fonctions. « Quand on intervient, ça peut être perçu comme le vieux qui croit tout savoir et vient donner la leçon aux autres, donc j'essaye d'être prudent avec ça. »
En cette année olympique, il a été choisi par Eric Brèche, président des ESF, pour être le parrain de la nouvelle promotion de moniteurs, ceux qui reçoivent leur médaille en 2024. Une manière de plus de faire partager aux plus jeunes sa belle expérience du sport et de la victoire.
En cette année olympique, il a été choisi par Eric Brèche, président des ESF, pour être le parrain de la nouvelle promotion de moniteurs, ceux qui reçoivent leur médaille en 2024. Une manière de plus de faire partager aux plus jeunes sa belle expérience du sport et de la victoire.
Rouge Légende, la cérémonie d’intronisation des nouveaux diplômés !
C'est une tradition depuis de nombreuses années. Au terme de leur formation (qui englobe des stages consacrés à la pédagogie, à la technique, à la sécurité en hors-piste ou encore au snowboard), les jeunes moniteurs de ski diplômés durant l'hiver se voient remettre leur pull rouge et leur médaille numérotée au cours de la cérémonie Rouge Légende.
Cette année, ils sont 442 nouveaux diplômés à se retrouver, jeudi 23 mai, au Pharo de Marseille pour cette célébration. De quoi fêter dignement leur intronisation dans la grande famille des moniteurs !
Cette année, ils sont 442 nouveaux diplômés à se retrouver, jeudi 23 mai, au Pharo de Marseille pour cette célébration. De quoi fêter dignement leur intronisation dans la grande famille des moniteurs !
